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Avec un peu de retard, je partage le billet que j’ai écrit sur ma traversée de l’été. Je suis en panne d’écriture en ce moment. Disons plutôt que je ne finis aucun des articles que je commence… Je dois me réadapter au retour de mon fils à la maison alors que j’avais fait tout un boulot sur moi pour accepter son départ et ce n’est pas si simple. La question : Comment être à ses côtés sans me fondre dans sa vie et ne plus rien faire d’autre ? Donc voilà, du coup, je ne trouve plus l’énergie pour écrire. Besoin de reprendre mes marques…

Donc je vous partage au moins ce billet écrit début septembre.

 

Il est largement terminé cet été avec ses moments de grâce, ses découvertes, et aussi ce temps de retour au monde tangible, bien corsé !

Un été qui a débuté douloureusement après un printemps acariâtre. Eh oui, pour une maman, voir son fiston se prendre les pieds dans le tapis d’échec amoureux et avec les études, c’est pas simple. Il parait que ça fait grandir les échecs. Sans doute, mais moi on m’ a pas appris comment gérer ça avec mon fils !

Tu ne sais plus quoi dire, quoi faire ou ne pas faire et finalement tu traverses toutes les émotions, mais surtout le sentiment d’impuissance. Tu peux être là, tenter quelques incursions, repartir, revenir… Accepter les colères, les tristesses, les dévalorisations…enfin, surtout accepter d’être paumée, larguée…de ne plus rien savoir comme un tourbillon qui t’emporte et ton monde qui se retourne à l’envers…puis lâcher, accepter de laisser le temps faire son travail…le temps…

Comme dit ma voisine : «  Petits enfants, petits soucis, grands enfants, grands soucis ». C’est con, mais vrai !

Donc, j’ai débarqué au bord de l’été en vrac, épuisé, paumé…

 

Puis peu à peu le vent a balayé les naufrages et le temps du repos est arrivé. Une seule envie, me poser, ne penser à rien et profiter au mieux de ce moment de calme.
Y’a eu la Toscane, une semaine en juillet, toute en beauté, en rondeur et douceur. J’ai débuté mes boulimies culturelles. Bouquin, bouquin, bouquin et surtout polar d’ailleurs. J’avais besoin de livres passionnants qui m’emportent, me transportent loin des préoccupations. Après Millénium 4, après la boulimie bouquin, une pensée m’a traversé l’esprit : « Game of Thrones ». Nous étions début aout et mes amis parisiens n’allaient pas tarder à débarquer sur notre terre de vacances, mon fils venait de partir… Et si je me tapais toute la série en 3 semaines. Ben oui, depuis le temps qu’on m’en parle ! Le contexte était parfait. Le truc totalement addictif qui t’installe ailleurs, loin ! Et c’est parti pour les 65 épisodes… Episode le matin, puis la plage, les amis et le soir re épisode ( parfois 2, 3 )… je l’avoue, j’ai plongé sans retenue, aucune…j’ai même assumé ! Une boulimie consciente. J’avais calculé que quand mon fils rentrerait de vacances, j’aurais fini. Pari gagné ! A dire vrai j’avais même vu un épisode de plus que lui…
Bon, je me doutais bien que le retour sur terre serait un peu dur, mais j’avais besoin de cette escapade à distance…

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Juste préciser que je ne m’autorise jamais ce genre de chose. Non, je passe mon temps à me caler des « trucs à faire » utiles, importants, chiants… alors j’ai beaucoup aimé « assumer », me vautrer dans cet autre monde, fuir presque totalement le quotidien et me foutre de tout sauf des amis qui était là, des nouveaux que j’ai rencontrés et de Game of Thrones. Pas de prises de tête, rien…

Ce que j’en ai pensé ? Bon , je ne vais pas m’étaler, tout le monde est au parfum, mais j’avoue que passé l’acceptation que j’allais voir toutes les 30 secondes des gorges tranchées et du sang giclerr, je me suis laissée porter avec plaisir par cette épopée. J’ai apprécié la beauté des univers, des costumes splendides, des paysages à couper le souffle, des dialogues souvent riches de références anciennes ( un bon traducteur ) et authentiques. Des questions parfois philosophiques autour de l’esclavage… Franchement, j’ai aimé.

Puis le retour…Yes, le retour de mon fils, le départ de mes amis, le retour des préoccupations…et soudain le stress qui me reprend, une sorte d’agitation incroyable, un speed où j’ai l’impression que tout devrait se résoudre tout de suite comme si je devais soudain passer la 5ème et foncer…Un truc étrange qui m’attrape, me contracte, me rend parfois agressive, désagréable… et bien sûr crée des étincelles avec ceux qui m’entourent. Grrrrr… Je l’ai bien vu cette fois !

J’avais même ralenti la méditation, je ne vous dis pas comment j’ai repris instantanément !