( je ne sais pas si c’est raisonnable de vous montrez mon bordel, mais tant pis… d’autant que je viens de taper  » bordélique image » chez google et ben je vous le dis, ça m’a rassurée. Ce que je viens de voir n’est pas du bordel pour moi mais un séisme. )

C’est étrange comme au moment où je suis en pleine redéfinition sur ce que je veux faire, où, comment et avec qui, où j’ai envie d’acheter un Van et de partir à l’aventure… Eh ben, à ce moment précis où j’ai envie de tout plaquer, j’ai paradoxalement envie de faire des travaux dans ma maison et de m’y investir plus  ! 

J’ai bien noté le billet de Cécile sur la purification de la maison Purifier simplement l’espace mais avant cela, je crois que j’ai un autre travail à faire…

Ce matin, je me suis replongée dans un « Happi.home » et suis tombée sur un article : « Ode au chaos ». Cet article parle d’un sujet qui m’est familier : le bordel dans ma maison. J’étais il y a quelques jours chez des amis où tout est bien rangé et je me suis surprise à dire : «  comme j’aimerais avoir une maison bien rangée comme chez vous,  mais je n’y arriverais jamais ». 

En effet, du plus loin que je remonte, j’ai toujours été bordélique, et j’ai toujours essayé de me soigner en vain… oh certes, y’a pire, j’ai quelques copines qui sont bien plus graves que moi dans ce domaine, mais bon, ça ne change rien de dire ça  ! 

Je suis donc bordélique. C’est dit, vous le savez  ! 

C’est grave docteur ?

Et c’est culpabilisant d’être bordélique, un truc de dingue  ! Tu as beau essayer de te dire que cette fois c’est bon, tu vas ranger, le lendemain, c’est reparti, y’a des trucs à la con qui trainent partout… et pourtant je jette, je jette beaucoup même, car quand ça me prend, aï, aï, aÏ, ça désencombre rapidement avec un bon sac poubelle et hop à dégager… mais c’est totalement tendu et stressant comme truc et mieux vaut ne pas se trouver sur mon chemin à ce moment là, un vrai ouragan… voir ces tas accumulés me rend dingue  ! 

Pour revenir à cet article, il décrit parfaitement les gens comme moi. Les gens qui préfèrent faire autre chose que de ranger, qui prennent bien 10m pour effacer un peu le coté brouillon, la poussière…mais qui préfèrent rapidement se remettre dans leur canapé pour lire, écrire ou aller se balader à la mer… ces gens qui quand ils rangent ne retrouvent plus leurs affaires, ces créatifs, ces écrivains (oui, c’est ce qu’elle dit !) qui préfèrent travailler dans un café bruyant ou sur un bureau en bordel, bref… moi quoi  ! 

Mais voilà, par ces temps qui courent le bordel n’a pas bonne presse, bien au contraire ! Il est mal vu le gaillard. En ces temps de fend shui et de désencombrement, le bordel nage à contre-courant… il faut avoir une maison « clean » comme dans les magazines et les émissions déco. Alors toi tu regardes ça et tu te dis : « oh, c’est beau, mais c’est pas pour moi, je n’y arriverais pas, je ne dois pas être normale, avoir un problème quelque part » . 

Et ben dans l’article, la fille, elle dit que « non ». Elle dit que je ne suis pas « anormale », que le désordre et le chaos ont leur avantage, qu’il est sympathique, que les activités qu’il accompagne possèdent une aura très agréable, qu’il est presque toujours organisé ce désordre, qu’il est souvent beau etc. et que finalement le problème, ce qui menace notre bonheur ne se trouve pas dans le désordre lui même mais dans le regard que l’on porte dessus. Bingo  ! Mais c’est bien sur… elle donne de belles images comme la forêt en automne et ses feuilles entassées sur le sol… 

Finalement, le plus important étant d’apprendre à garder son sang froid face à ce fatras. YES ! 

Elle dit que le désordre n’est pas un caractère immuable de notre personnalité, mais une donnée qui accompagne notre existence. C’est juste que nous avons des choses plus importantes à faire… Et finalement elle dit que si les autres vivent dans des maisons impeccables, eh ben pas nous, et que nous sommes au centre de cet univers-là, cette zizanie, ce désordre, que c’est notre vie et que nous ne serions sans doute pas heureux sans. Que le mieux est d’avoir de la gratitude pour ce bordel , NA ! 

Bon, alors maintenant, il faut juste faire le travail. Pas si simple, assumer en fait… mais moi, quand je regarde les tas, là maintenant tout de suite, en écrivant, ben, je les trouve moches, ces tas ! J’ai juste envie de ranger et en même temps, j’ai des tas d’autres trucs à faire… et voilà ça recommence  ! comment trouver le juste milieu ? Ne pas me culpabiliser et accepter que je n’aurais jamais une maison super « clean » ?

Je me souviens du jour où j’ai déposé mon fils chez une prof d’anglais en Ecosse pour une semaine, un sacré bordel dans la maison, bien bien bien pire pire pire  que chez moi… on ne pouvait s’assoir nulle part, y’avait des tas partout, et la première chose que je me suis dis en voyant ça, c’est : «  oh ben au moins, elle doit être sympa celle là » et en effet, elle était très gentille. Mais c’est révélateur, j’associe bordel à sympathique, comment puis-je après ça arriver à éradiquer mes « tas » sans avoir l’impression que je vais devenir une mégère froide et sans vie ? 

Et vous, vous faites comment avec les « tas » ou le contraire d’ailleurs ?