
Voici un billet que j’avais relégué aux oubliettes. Mon voyage en Novembre 2018.
Je ne vais pas vous la refaire avec Marrakech, elle est et restera ma ville coup de cœur au Maroc. Pour en être sur, je voulais découvrir les autres villes impériales : Fès et Meknès, et pour finir une balade bord de mer à El jadida, une ancienne cité portugaise à 80 km de Casablanca. Une douzaine de jours au Maroc et toujours le même enthousiasme pour ce pays coloré et pour ce peuple profondément bienveillant même si parfois ils sont fatigants !

Notre arrivée à Marrakech a été un bon gag. Allez je vous raconte !
Nous débarquons vers 12h à l’aéroport de Marrakech Ménara. Un très bel aéroport soit dit en passant. Là, un taxi envoyé par le Riad devait nous attendre. Classique à Marrakech car arriver seul dans la Médina est un peu comme entrer dans un labyrinthe ! Le nom du Riad était un truc du genre « Karama ». Donc nous voici devant l’aéroport et là une bonne dizaine d’hommes qui attendent des passagers pour les emmener à leur Hôtel chacun montrant son petit panneau avec le non du Riad dessus. On scrute les panneaux pour trouver le nôtre et l’on voit « Riad Karmala ». On se dit : « tient, ça ressemble, ça doit être celui-là », on s’approche du monsieur et on lui dit qu’on n’est pas sur, mais on pense que c’est bien notre Riad, il nous répond texto : « vous venez bien de Perpignan ? », bingo, c’est bien ça ! allez hop, on monte dans la super bagnole et c’est parti pour l’expérience marocaine qui n’a pas d’égal dans ce monde. Et bla, bla, bla dans le taxi qui circule entre charrettes, voitures, mobs et autochtones… le ciel est d’un bleu Majorelle et l’orient épicé entre déjà par tous les pores de notre peau ! Tout est parfait…
On arrive dans un grand et beau Riad voir luxueux. Là comme partout au Maroc, l’on est pris en charge par un homme charmant puis c’est la cérémonie du thé et des petits gâteaux associés au remplissage de la fiche touristique. On se laisse bercer par ce flot agréable. Le gentil monsieur nous dit que la chambre qui nous était destinée est prise et qu’il va nous mettre dans un autre Riad juste en face, plus luxueux encore pour le même prix…bon…et là on débarque dans un Riad carrément fantastique. La déco est un cocktail fabuleux franco-marocain, l’escalier est en marbre de toutes les couleurs et notre chambre, je ne sais même pas comment vous dire, c’est de toute beauté, un lit gigantesque, une déco style Werstern à la marocaine… Bref, c’est bien au-delà de toutes nos espérances. On est un peu surpris, mais bon… on se dit que Guest to Guest ( échange de maison ) c’est vraiment chouette et qu’on reviendra…on pose nos bagages, on monte sur la terrasse… Ah les terrasses de Marrakech , j’en rêve toute l’année… baignées de soleil, elles surplombent la ville et les montagnes de l’atlas enneigé. Je vous laisse imaginer le p’tit déj toujours très raffiné… c’est une des spécificités de Marrakech que j’affectionne particulièrement. Donc nous voici sur une terrasse immense s’extasiant sur la beauté du Riad puis on part se balader dans la médina. On rentre quelques heures plus tard, heureux de retrouver notre havre de paix et de beauté. Dans la chambre, je ne sais pas pourquoi je commence à avoir un gros doute, peut-être parce que je ne m’autorise pas ce genre de luxe là, je me dis que c’est vraiment trop classe et qu’il doit y avoir une erreur. Et si on s’était trompé de Riad, personne n’a rien vérifié, on n’était pas sur… On regarde sur internet et le doute s’amplifie en voyant que ce Riad n’est à priori pas au même endroit que celui que nous avions réservé. On descend à la réception pour faire part de notre doute, le type me demande si je suis « Catherine », ben oui c’est moi, mais a priori le nom n’est pas le même. Et ben voilà, on y est , c’est pas là ! Snif…snif… Là le patron arrive fâché et nous fait accompagner dans notre Riad qui en effet est beaucoup plus simple. J’avoue que j’ai eu du mal à m’en remettre, il m’a fallu 2 jours avant que les images de l’autre cessent de me harceler, il était tellement beau… On s’est bien marré, mais heureusement qu’on à pas eu à payer, c’était une fortune ! la bonne blague…C’était juste notre arrivée à Marrakech…


Deux jours dans notre ville de cœur et l’on part pour Fès en voiture de location. Un peu loin Fès, d’abord Casablanca, Rabat, Meknès et enfin Fès. Tout cela par l’autoroute, eh oui le Maroc se modernise très vite. j’adore cette autoroute sans personne sauf aux abords des grandes villes. Moi qui flippe total sur l’autoroute, là je suis séduite, bon en contre partie, attention… parfois, y’a pas de barrière de sécurité sur le bord et tu peux voir des troupeaux de moutons aux abords et/ou des gens qui pourraient à tout moment traverser. Il faut prendre en compte qu’un pays avec un développement très récent où les gens sont habitués à une vie comment dire… à l’ancienne…ne se rendent pas compte de la dangerosité d’une voiture qui roule à toute vitesse, eux ils continuent à vivre comme ils ont toujours vécu et si personne ne leur explique rien, ça craint ! Dans le sud du Maroc, un ami nous racontait que les taxis ne prenaient jamais les femmes en voiture car elles sont capables de descendre en marche. Elles sont habituées aux ânes et ne se rendent pas compte du tout…Grrrrrr…
Nous voici à Fès, ville royale, impériale. On avait oublié… Perdu en voiture entre une mob et une charrette, on se fait alpaguer par un autochtone qui nous propose de nous accompagner, il est en mob. Bon, comme on galère, on accepte. Grave erreur pourtant on est pas débutant ! Il nous accompagne sur un parking tenu par un gardien et en peu de temps, nous voici entourés de 3 ou 4 types qui veulent tous nous aider à quelque chose. L’un finit par nous emmener au Dar ( la maison ) que nous avons réservé, c’est super loin du parking… On traverse une médina minuscule avec nos valises et notre accompagnateur qui évidemment ne sait pas du tout où il va doit lui-même demander de l’aide à un autre. On finit par y arriver, mais avec trois personnes qui demandent des sous pour nous avoir guidés… Là, c’est le moment où tu continues à adorer le Maroc, mais où vraiment ils te gonflent et moi dans ces cas là, j’ai tendance à m’énerver et à leur dire « stop, ça suffit »… Et comme je suis une femme, ça passe étrangement, ils ne sont pas habitués aux femmes qui réagissent avec fermeté ces messieurs… Ben tant pis ! mais ça se finit toujours bien, la bienveillance n’est pas un mythe !
Autant Marrakech est la ville rouge, rose, chaude, autant Fès, on observe tout de suite le changement de couleur. On nous dira plus tard que c’est la ville bleue, moi en faisant des aquarelles, j’ai plutôt vu du vert. Entourée de collines vertes, ses remparts, sa porte bleue d’un côté, verte de l’autre… Fès. Sa Médina, la plus grande du monde qui monte et descend et ses ruelles minuscules, un enchevêtrement de tout, la mosquée Al Karaouiyne, qui abrite à la fois la plus vieille université et la plus vieille bibliothèque du monde, splendide, en tout cas on le soupçonne car on ne peut voir que depuis l’entrée, son école coranique et son université, ses souks aux fruits et légumes, aux tee-shirts de foot, aux bassines en plastique de toutes les couleurs, aux épices, aux artisans, aux babouches (il parait que c’est aussi la ville des babouches ).







Fès est plus traditionnel que Marrakech, mais comme les avions low cost y arrivent aussi directement, elle fourmille de touristes mêmes en basse saison et donc de rabatteurs en tout genre, qui on vous le répète, n’hésiterons pas à vous prendre la tête…mais j’avoue qu’elle à son charme et puis il faut dire que Samira, notre hôte a été particulièrement attentive et adorable avec nous. Un vrai délice est de monter en fin de journée au tombeau des Mérinides sur une des collines qui entourent Fès. On y découvre une vue grandiose sur la ville et sa médina. Les Marocains et Marocaines s’y rendent beaucoup pour se détendre. Nous avons particulièrement apprécié la descente du retour vers la médina. Une belle rencontre avec des artisans qui décoraient les bans en Zellige ( un style de mosaïque marocaine qui vient de Fès ). Un vrai bonheur de les voir tailler puis poser un par un les petits carreaux vert et blanc avec une attention exquise. C’est tellement bon de sortir de l’industriel et du rythme effréné de nos pays occidentaux puis ensuite de regarder, assise sur une de ces bancs justement les cueilleurs d’olives perchés dans les arbres et les femmes qui les ramassent au sol… là, aucun rabatteur, de vrais échanges…



Direction Meknès, mais avant un petit détour par volubilis et le village de Moulay idriss. En réalité lorsque l’on est arrivé à Volubilis ( j’adore ce nom ), un site romain, on a fait Marche arrière. Il se trouve que le Maroc à augmenté très fortement le tarif des visites de monuments pour les étrangers et donc comme les Romains, on en a plein chez nous, on à préféré éviter. Donc le village de Moulay Idriss, le fondateur du Maroc. Très joli village tout blanc en haut d’une colline avec ses ruelles colorées. Une petite halte sympathique bien qu’ils nous ont un peu gonflés et qu’on n’a pas eu envie de rester très longtemps. Enfin, Meknès. Meknès est la petite sœur de Fès à 60 km, très différente, délaissée par les touristes, elle offre du coup un autre charme. Ici, personne ne te casse la tête et les gens sont adorables… Résultat, c’est là que j’ai fait tous mes achats ou presque. Enfin quand je dis « mes achats », c’est juste un tapis turquoise et un bracelet. C’est ma faiblesse les tapis marocains… Un voyage, un tapis !
Meknès, une jolie découverte. Une ville crée par Moulay Ismaïl, le plus grand des rois marocains qui veut en faire le « Versailles » de l’Orient… pour la petite histoire, comme Louis XIV lui a refusé sa fille, il décide de rivaliser avec lui en construisant un palais gigantesque. Meknès a sauvegardé son héritage.
D’abord Bab Mansour, la porte d’entrée de la ville impériale, de toute beauté. Face à elle, la grande place de Lhdim, petite sœur de la place Jamaa l’fna de Marrakech. Des charmeurs de serpents, des singes et même une Autruche et plein d’animations en tout genre. Entre les deux la route et franchement si vous arrivez à traverser, bravo ! heureusement, y’a toujours un flic très sympa qui finira par siffler tout le monde pour que vous puissiez passer.




Puis, y’a la médina, toujours la médina. On a été chanceux. Au moment où nous nous lancions à l’assaut de la médina, nous avons croisé Laurent, le français chez qui nous habitions qui nous a gentiment guidés. On a commencé par les ferronniers, puis le travail du bois, du cuivre, les tapis, tout cela dans une ambiance tout à fait tranquille avec beaucoup de partage et d’amitié. J’ai fini ce circuit avec un joli bracelet et un encore plus beau tapis turquoise qui m’a fait craquer. Puis les échoppes d’alimentation…
Bref, si vous voulez traverser la vraie expérience marocaine hors du tumulte touristico-bobo, c’est à Meknès qu’il faut se rendre…
30 avril 2019 at 10 h 10 min
Tu m’as fait voyager et rêver Kathou!
J’ai fait Marrakech et Ourzazate, l’Atlas. J’aimerai beaucoup visiter d’autres villes. Ce pays m’attire, je n’ai jamais su dire pourquoi.
Lors de mon voyage, j’ai vraiment hésité, à rester. Une évidence. Et puis je suis rentrée. Un jour j’y retournerai, c’est certain.
Grosses bises
J’aimeAimé par 2 personnes
30 avril 2019 at 17 h 33 min
C’est un super pays ou la bienveillance est encore présente, c’est ce que j’aime au Maroc comme dans toute l’Afrique d’ailleurs. Et puis les couleurs, partout, tout le temps ! oui, il faut que tu y retourne. Moi aussi j’ai fait l’atlas et le sud avant le blog avec mon fils qui a fait de la poterie artisanal au abord du désert dans une famille, c’était super aussi ! Moi , il n’y a aucun endroit que je n’aime pas au Maroc. je vais en préparer un autre plus tard sur un trésor de beauté : la mosquée blanche de Casablanca, un vrai coup de coeur !
J’aimeJ’aime