
Ah là là, toute une vie au moins et peut-être plusieurs même pour comprendre et déposer les bagages de notre histoire trainés de génération en génération.
Il est temps dans la vie ou l’on se croit arrivé à destination, enfin moi j’y crois plus trop en vrai, mais disons que l’on peut y croire. Soudain tout est en place après des années de tergiversation, de recherche oblique et de peine perdue avec en prime l’impression de tourner en rond, boum ça vous tombe dessus comme l’oiseau se pose sous votre nez à la fenêtre. L’impression que tout se reconstitue, que le puzzle est enfin terminé. Et hop, ça y est !
Amour, amitié, projets et la chorégraphie intérieur prend son envol… Le meilleur de nous se pavane devant l’écran de notre vie !
C’est bon, vraiment bon de sentir la vie se remettre en place surtout quand on y croyait plus…
C’est bon de sentir les vents mauvais de notre histoire s’éloigner et la petite brise marine prendre sa place.
L’on se sent tout neuf, régénérer, purifié…
Alors, on a tendance à relâcher la vigilance, fini les méditations ( enfin moins ), les articles sur les petits bonheurs, les moments de questionnement… on vit à fond, on remercie et basta, on va quand même pas continuer à se « prendre la tête » quand on va bien non !
Et pourtant, c’est juste à cet endroit précis que se cachent les gros monstres, les peurs… Ces voyous oubliés dans les chaleurs de notre renaissance. Ils sont tapis dans l’ombre et attendent l’éclaircie, le rayon de lumière, le bon moment pour se jeter sur nous !
C’est exactement ce qui vient de m’arriver.
Je sais que quand on s’ouvre, quand on ouvre tout en grand, en très grand, sans filet, sans protection, on s’expose aux vertiges… on ouvre une porte et donc tout le monde peut sortir et faire ce qu’il veut. Il est donc primordial de se trouver en compagnie de personnes de confiance avant d’ouvrir nos fenêtres intérieures en grand… ça évidemment, c’est un préalable indispensable !
Mais même dans ce cas, c’est de l’intérieur qu’ils arrivent les monstres, ceux de notre histoire. Ils débarquent à l’improviste sans frapper, il profite juste de l’espace ouvert !
Yes, c’est la fête, je peux sortir…
Ben oui, quand tu ouvres, tu es fragile comme les pétales de fleurs au matin et soudain, un mot, une situation, une accumulation, un peu de fatigue en trop et hop, ils surgissent…soudain une remontée historique te serre les trips, la gorge, tu te sens emporté vers le fond… rejeté, abandonné, mis au rancart…Grrrrrr…
Si l’on cherche du sens à ce phénomène, on dira que l’ouverture te met en situation de revivre tes blessures pour mieux les cicatriser…mais quand on est dedans, on à bien du mal à voir, le sens justement.
Moi dans ces cas-là, c’est la rebelle qui revient au galop ! Je me fâche… et vas-y, je balance la sauce, j’envoie tout, je blesse parfois, je revendique voir j’exige comme la petite fille en manque de tout…puis épuisée, je m’écroule en pleurs au cœur du naufrage ancestral !
La, a ce stade, en général, c’est un autre monstre qui débarque, celui qui accuse l’autre… le « c’est à cause toi, c’est de ta faute ! » puis quand j’ai pris conscience, il me faut un peu de temps avant de lâcher la tension, pas longtemps mais un peu, là je reconnais, je reconnais ma peur… la petite fille en manque de tout, abandonné, trahit et celui qui était là au moment ou cette situation s’est produite n’en est que le révélateur. En vérité, il n’a rien à voir avec tout ça ! J’ai juste interprété à partir de moi, de mon histoire ce que j’ai entendu. Et alors là, voilà la reine des monstres qui se pointe, la culpabilité : « mais merde, qu’est-ce que j’ai dit, pourquoi j’ai dit ça ! » avec le sentiment très désagréable d’avoir tout explosé en envoyant une bombe. Enfin, pour finir, je le dis à l’autre, je lui dis que ça n’a rien à voir avec lui, que c’est moi qui me suis prise les pieds dans le tapis avec moi-même, que je suis fragile et je demande sa clémence…
J’accepte… j’accepte ces monstres, ces peurs, je leur offre même une place à ma table d’hôte. Bienvenue les amis. On va se causer un peu toi et moi et ensuite, tchao, au plaisir de ne jamais te revoir ! OK ?
Mon projet à moi dans la vie, c’est d’évoluer, d’apprendre à aimer la réalité que je construis, donc tout ce que je vis dans ce monde est un prétexte pour avancer. C’est ma vision des choses. Et vous ?
17 mai 2019 at 6 h 03 min
Et bien merci pour cet article qui s’éclaire sur mon moment !
Je t’embrasse
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17 mai 2019 at 17 h 05 min
Merci Thérèse. Ben tant mieux, c’est fait pour ça le partage. Bisous
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17 mai 2019 at 13 h 30 min
Tout est très juste Kathou.
Chaque étape de nos vies est là pour nous permettre de laisser filer telle blessure, telle mémoire, telle histoire.
Je crois que l’insouciance est bonne aussi, de temps en temps. Si on était toujours sur le qui-vive on ne profiterait pas de la vie!
Grosses bises et tendres pensées.
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17 mai 2019 at 17 h 09 min
Oui, tu as raison, profitez de ces moments sans trop se soucier est important. On a tout le temps de gérer quand ça coince ! Bisous Marie
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17 mai 2019 at 17 h 01 min
Complètement d’accord avec ta conclusion : chaque étape fait avancer… Il « suffit » de le vouloir même si le chemin n’est pas toujours simple, loin de là…
Gros bisous Kathou ❤
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17 mai 2019 at 17 h 34 min
Un jour, j’ai lu : le sens de la vie n’est pas d’être heureux mais d’évoluer. Je me suis dit que c’était assez juste car cette espèce d’injonction au bonheur à la mode me fatigue assez vite ! Je trouve qu’évoluer est plus juste et en soit les moments de doute et ceux ou l’on avance ne sont ni mieux, ni moins bien. Bon, c’est sur que c’est plus agréable d’être dans un moment positif mais ça n’a plus de valeur en terme d’évolution.
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