Je dédie cet article a mon amie Thérèse avec laquelle j’ai eu une conversation hier soir et à qui j’ai dit que je n’arrivais pas à raconter ce qui m’arrivait en ce moment sur mon blog. Après la conversation, l’inspiration est arrivée !

Il faut vous dire que j’ai été élevé aux hormones de l’athéisme, chez moi dieu était un intrus….celui dont on ne doit pas prononcer pas le non. Je crois être la seule de ma génération à ne pas avoir été baptisée. Non seulement chez moi, l’on revendiquait d’être athée mais on le martelait haut et fort. Et quand je dis chez moi, c’est autant du côté maternel que paternel à une exception prêt ma grand-mère paternelle, mais comme elle était mariée avec un juif qui détestait toutes les religions…
En clair chez moi Dieu et ses potes n’étaient pas invités à table ! On ne croyait que ce que l’on voyait et ce que l’on voyait n’était pas super sexy en vrai !
Donc, voilà, j’ai poussé au milieu du concret, du palpable, du tangible…
Je me souviens quand même de ma maman qui dans ces moments les plus durs n’hésitait pas à se tourner vers la voyance. Du haut de mes 3 pommes, j’imaginais la boule de cristal tournoyant entre les pattes d’une sorcière totalement barrée. J’ai gardé une perception assez négative de ces épisodes. J’avais l’impression que ces gens-là savait déjà tout sur toi avant d’avoir commencer la grande aventure de la vie et je n’aimais pas ça, une sensation de n’avoir aucun pouvoir de décision, d’être livré à je ne sais quelle forces obscures.
Je ne me souviens pas comme certain amis avoir vécu des expériences étranges, des fièvres qui se terminent hors du corps, des voix dans la nuit, non rien de tout ça a part quelques cauchemars dans les placards…
Et puis l’adolescence anarcho-gaucho-baba-cool est passée, pas très « fun » non plus, avec quelques expériences obliques mais surtout beaucoup de chagrin d’amour et une incapacité notoire a envisagé ce que pourrait être la vie pour moi. En tout cas, si c’était ce que je voyais dans les yeux tristes de ma mère, basta, ça n’avait aucun sens…
Je crois que c’est à cette époque, qu’une petite lueur a germé en moi. J’étais en situation de vivre et il allait bien falloir que je trouve une étoile sur mon chemin, je n’avais pas le choix…
Je cherchais sans le savoir… Je sentais ce monde-là comme étranger, même si j’avais appris à lui ressembler. Je demandais mes autres, ma famille d’âme. C’est à 21 ans que mon vœu fut exaucé ! j’ai alors compris pour la première fois ce que pouvait ressentir ces religieux qui prétendait avoir eu une « illumination ». Mais cette ouverture du cœur, de l’âme ne se déroula pas sans secousse. Cette rencontre avec celui qui devint mon mari et avec lui la découverte d’une nouvelle dimension, l’engagement, la rencontre avec ma famille d’âme !
Il n’a pas hésité, dès les premières nuits à me lire le « regard intérieur » de son maitre spirituel Silo. Aï, aï, aï… la réaction ne se fit pas attendre, violente. En moi, c’était le choc des cultures mais comme il était doux et calme…je pouvais faire mes crises sans que cela le perturbe plus que ça et puis il venait du même monde que moi, il avait juste fait le chemin un peu plus tôt et puis on s’aimait…ça aide !
Je me suis peu à peu détendue et j’ai senti que ma vie s’arrimait enfin sur un autre versant ! Un immense espoir s’est alors déployé en moi. Enfin, je rencontrais des êtres humains qui y croyait que la vie avait un sens, qu’elle n’était pas une simple reproduction de celle de nos parents, que l’on pouvait évoluer, dépasser, transcender…je pouvais espérer sortir de ce cycle mortifère…des gens qui s’intéressaient à l’être humain et à son évolution et qui proposait non seulement une implication dans le monde sociale mais aussi tout un programme de travail personnel et spirituel…
Ca fait du bien par où ça passe, j’avais trouvé mon étoile…

Pourtant, ce n’était pas gagné, c’était juste l’entrée en matière, la porte vers la lumière qui s’entrouvrait… le big bang…le début de mon monde !
Des années au fond des puits sans fond de mon histoire et comme j’étais une rebelle écorchée vive, je réagissais, je « crisais » face à tout ce qui me bousculait…j’en ai claqué des portes…mais peu à peu les serrures ont cédé, j’ai posé des baumes sur mes blessures, j’ai éteint le feu qui me consumait…
A ce stade, la spiritualité ne restait encore qu’un soupçon, une vague sensation qui me parcourait de temps à autre au cour de nos retraites, de nos brèves expériences méditatives…
J’approfondissais…de crise en crise…d’ échec en échec…de compréhension en compréhension…
Puis un jour lors de l’une de ces retraites et après m’être sentie emmurée dans un carcan trop étroit, un truc à lâcher…je m’en souviens comme si c’était hier. Soudain, j’ai senti une énergie me traverser, une énergie qui reliait ciel et terre. Mon état vibratoire s’est accéléré…j’ai eu peur et j’ai couru dans le jardin pour que ça s’arrête ! Puis, j’ai tout compris, l’univers et ma place là-dedans. J’ai compris que tout a un sens même le plus petit évènement, tout ! le lendemain, je partais en vacance et je me suis retrouvé à 6h du mat, sur le parking d’un Formule 1 à Lyon nord. Vous imaginez la scène, l’endroit bien glauque en train de me vider de toutes les larmes de mon corps, j’ai pleuré pendant 1 heure voir 2 à chaudes larmes entre les bagnoles, je voyais ma vie défilée, toutes mes erreurs, mes choix…C’était le grand nettoyage « karmique »… y’avait du vent dans les voiles, et les circuits encrassés se purifiaient…les vacances qui ont suivi ont été très dures. Séparation violente. Mais cette rencontre avec un autre espace et cette certitude soudaine que tout avait un sens me portait vers l’au-delà, vers la lumière…je sentais que j’avais passé un portail, que j’avais accès à une autre réalité qui me guidait…
C’est aussi l’époque ou j’ai rencontré l’écriture et l’Afrique, des plans hauts en couleurs et en vibration. J’étais dans un état vibratoire très élevé et malgré tout les échecs que je pouvais vivre surtout dans mes relations amoureuses, je découvrais l’amour dans le plus grand détachement, les synchronicités, j’avais le vent en poupe, la tête dans les étoiles, je volais vers la vie à la vitesse de la lumière et je gérais avec discernement tout ce qui m’arrivait.
j’ai fait d’autres expériences avec l’écriture, la sensation que quelqu’un écrivait à ma place, des rencontres incroyables, je me réconciliais avec mon histoire…
Ces temps ont duré plusieurs années. Puis j’ai senti la solitude me rattraper, c’était dur à cette époque de raconter tout ça ! Peu à peu, la vie m’a dit : « OK, tu as vu, senti, expérimenté… maintenant tu vas redescendre pour continuer ton chemin et débusquer les ombres qui se nichent encore au fond de tes entrailles ». Ma maman est décédée, c’était en 2006 et cet évènement marqua la fin de mon entrée dans les hauteurs de ce monde et des autres mondes. j’ai repris mon bâton de pèlerin et retrouvé le magma des ténèbres, les sources taries, les soleils noirs…
par la suite, j’ai lâché l’Afrique et l’amour pour revisiter les souterrains, l’obscurité des profondeurs…j’ai géré mon fils, du mieux que j’ai pu, déménager dans le sud…
J’ai eu mal, mal partout à mon corps, tout le temps un truc de travers, mes copines s’en souviennent bien, le ventre en feu, la tête, les cervicales, les saignements intempestifs, la thyroïde, j’ai pris 12kilos, j’ai vieilli…j’ai eu peur, peur de tout, de la mort surtout…je me suis débattue au milieu des monstres avec la nostalgie de ce paradis perdu pendant 10 ans.
Bien sûr, je n’ai jamais oublié cette lumière si belle et je l’ai cherché en vain sans relâche…j’ai poursuivi ma quête à tâton dans le noir, me cognant aux murs érigés depuis des lustres.
Et soudain y’a 6 petits mois, l’explosion céleste a repris. Voyage au Togo, re connexion avec l’amour et hop le retour du bain d’amour, de l’essentiel, des synchronicités à outrance, des guides, bref, de la spiritualité en haute définition puissance 1000. J’ai du mal à en parler tant ce que je traverse est particulier…d’ailleurs je me tais et mon blog reste silencieux. Du coup, j’ai entrepris beaucoup de recherches sur le net pour comprendre, apprendre et me sentir moins seule. je suis d’ailleurs agréablement surprise de ne pas retrouver les sorcières voyantes de mon enfance et les boules de cristal mais souvent des gens clairs et censés ( pas tous évidement ). Une porte en ouvre une autre, de l’amour je suis passée au féminin sacré à la sexualité sacrée, à la médiumnité…j’apprends, je m’instruis, je vibre dans un bain de jouvence sans précédant et parfois aussi je redescends dans les cavernes de l’abandon mais jamais très longtemps…j’apprends à être bien avec moi avant d’être bien avec l’autre, à me compléter. Je ne vous cache pas que ces incursions en terre inconnue me questionnent, voir me déstabilise un peu…euh beaucoup même !
Mais je me rends aussi compte de tout les intentions posées, le travail accumulé qui me revient aujourd’hui. C’est important ça, ce qui nous arrive dans la vie n’est pas magique, nous avons fait le job…et la confiance me semble être le mot le plus juste pour avancer malgré tout les méandres et les passages étroits de nos existences.
Et vous et la spiritualité, ça donne quoi ?
15 juillet 2019 at 6 h 47 min
Merci Catherine pour ce partage inspirateur.
De mon côté le paysage de mon enfance est complètement différent. J’ai grandi dans une famille croyante et pratiquante de la religion catholique. Petite, je dialoguais avec Dieu pour lui demander tout un tas de choses mais j’ai conscience aujourd’hui que je cherchais à me relier à quelque chose de plus grand que moi. A l’adolescence je me suis éloignée de ce lien pour le rejeter « définitivement » à l’âge de 23 ans, au moment du décès de mon père. Je me suis tournée plus vers l’engagement social oubliant ce lien profond ou en tout cas il était plutôt aux oubliettes !
Je retrouve ce lien progressivement depuis que je suis engagée dans une démarche non-violente par le biais du siloisme. Bien sûr que la non-violence et la spiritualité sont liées, cette spiritualité qui relie dans un même registre d’amour et de compassion au delà du temps et de l’espace. J’ai étudié la vie de quelques mystiques, me suis reconnue dans leur quête. J’ai découvert la profondeur de la prière, une prière construite par soi même pour dépasser la souffrance et rencontrer la profondeur de l’être.
Je me reconnais aujourd’hui comme une femme mystique et cela me bouscule beaucoup car en même temps je ne sais plus trop qui je suis vraiment !
Je reconnais aussi que nous vivons une époque de grand changement et que toutes les intentions vers la lumière sont nécessaires pour qu’un nouvel être humain doux, solidaire, ouvert voit le jour. Pour que cet être humain dépasse la peur de la mort et renforce la foi dans la transcendance.
Merci encore Catherine d’ouvrir cet espace d’échange. Je suis impatiente de lire d’autres expériences ! Vous qui lisez ce blog, vous nous racontez ?
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15 juillet 2019 at 9 h 07 min
Quel magnifique témoignage, merci infiniment… Je parle aussi de ma quête spirituelle tout au long de mon blog et elle ressemble fortement à la tienne. Les conditionnements, les marasmes, les gouffres et l’envie irrépressible de retrouver ce chemin divin, vers la Lumière, la Paix, la Vérité. J’y tends depuis une petite dizaine d’années, et même si je n’avance pas aussi régulièrement que je le souhaiterais, je suis quand même sur le bon chemin. J’ai la Foi, je souhaite me reconnecter avec cette parcelle divine en moi qui me liera à l’Energie. J’y crois profondément. Mais je manque de constance, au niveau de la méditation surtout qui pourtant me fait un bien immense. Ce chemin est jalonné d’analyses sur le Sens et l’Ethique pour ma part. J’ai décidé d’ériger ma vie selon une éthique qui respecte le Vivant, qu’importent la société, l’environnement, les autres. Je ne mange donc plus d’animaux, achète en seconde main (pour éviter de cautionner l’exploitation humaine), n’ai plus de voiture depuis dix ans etc etc.. Je crois m’être plus attelée à trouver mon équilibre dans l’éthique que cette connexion divine. Mais indirectement, cela m’a mis au diapason 🙂 Bientôt mes vacances du mois d’août, et je compte bien en profiter pour effectuer une « retraite méditative » chez moi et ainsi, prendre de bonnes habitudes. J’ai eu des visions de cette lumière dont tu parles, pas de manière jaillissante mais assez différentielle pour croire en elle. Ce qui m’a manqué au contraire de toi, ce sont les rencontres. Mon esprit devait tellement être fermé et egocentré qu’il ne s’octroyait pas cette synchronicité. Donc, même si je suis entourée, de par mon métier dans l’humain déjà, je ne rencontre pas de personnes sur ce chemin spirituel. Mais çà commence à se libérer. Hier, j’ai rencontré une dame aux Puces à qui j’ai acheté le livre « Bouddha Vivant, Christ Vivant » de Thich Nhat Hanh et avec qui j’ai longuement échangé. Et puis ici, avec toi notamment ce matin. Je lis beaucoup aussi, le bouddhisme, le Taoisme, Ma Ananda Moyi, Amma, Arnaud Desjardins, la Baghavad Gita etc.. J’ai quelques réticences à lire sur les préceptes des religions monothéistes. Ce qu’ils ont engendré comme horreurs dans leurs impositions me gêne terriblement. Mais de lecture en lecture, je me suis ouverte aux paraboles de Jésus, en le distanciant du christianisme qu’il n’a pas créé. Cette quête est infinie, et y évoluer est pour moi l’axe central de ma vie. Prochaine étape : m’adonner à la méditation plus régulièrement 🙂 Je me retrouve beaucoup dans tes dernières lignes : « j’apprends, je m’instruis, je vibre dans un bain de jouvence sans précédant et parfois aussi je redescends dans les cavernes de l’abandon mais jamais très longtemps…j’apprends à être bien avec moi avant d’être bien avec l’autre, à me compléter. Je ne vous cache pas que ces incursions en terre inconnue me questionnent, voir me déstabilise un peu…euh beaucoup même !
Mais je me rends aussi compte de tout les intentions posées, le travail accumulé qui me revient aujourd’hui. C’est important ça, ce qui nous arrive dans la vie n’est pas magique, nous avons fait le job…et la confiance me semble être le mot le plus juste pour avancer malgré tout les méandres et les passages étroits de nos existences. » Merci encore infiniment pour ce beau témoignage qui nous lie ici au final 🙂 Belle journée 🙂
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15 juillet 2019 at 9 h 15 min
Je viens de lire le témoignage de Thérèse, beaucoup de similitude aussi avec mon chemin : pratique de la messe petite, éloignement à l’adolescence au décès du père, travail dans le social, et reconnexion au divin… 🙂 Merci à vous, çà fait du bien de lire ces mots, aujourd’hui est une émergence triste pour moi, le cap du 14 Juillet, date anniversaire du décès de mon père est toujours difficile malgré les années…
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15 juillet 2019 at 10 h 43 min
Eh ben, j’espère que d’autres témoignages vont nous parvenir. Je ne m’attendais pas à autant d’enthousiasme sur ce sujet ! Je trouve que Thérèse et ( je ne connais pas ton prénom mais comme quoi y’a pas besoin de connaitre les prenons pour se sentir proche ), vous avez des parcours très proche. Je crois que oui, la méditation est une porte d’entrée réel, j’en ai fait l’expérience quotidienne pendant 3 ans et j’ai retrouvé ma source même si ces méditations quotidiennes ne semblaient rien m’apporter pendant tout ce temps, je persistais sans savoir pourquoi. parfois même j’arrivais à peine à rester assise mais je me rends compte aujourd’hui combien l’intention de rencontre avec moi-même à été capital. je continue mais moins régulièrement. j’aimerais que tout le monde ose parler de ça, de ce qui nous arrive, de ces expériences étranges de conscience inspirée…je crois que c’est le chemin… ce lien qui nous relie à l’univers, à dieu, à la source, peu importe le non et le chemin pour y arriver devient indispensable dans ce monde fou et cette époque de grande instabilité. la planter et l’être humain souffre et en parallèle s’ouvre une sensibilité très belle, une sensibilité du futur, douce, forte et inspirée… aujourd’hui, il s’agit d’un grand chantier ou chacun et chacune à sa place. Nous sommes tous et toutes reliés…et lorsque nous ouvrons nos perceptions, nos canaux vers la lumière, alors sans s’en rendre compte nous pensons des plaies… bien au delà de nous…mais ce chemin est parfois délicat et peuplé de gros cailloux qui nous font basculer et parfois tombés à terre. Mais n’oublions jamais que nous ne sommes pas seul, que ces cailloux sur notre route ont aussi un sens, qu’ils nous permettent de nous épurer pour mieux se relever et repartir…cultivons ensemble la confiance, la foi au delà du visible, du tangible…Merci pour vos témoignage si juste.
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15 juillet 2019 at 14 h 45 min
Je me prénomme Christelle 🙂 Oui, c’est l’intention de rencontre avec soi-même qui compte 🙂 Et même si je ne suis pas assidue à la méditation, l’intention est réelle, je dois donc la pratiquer bien plus régulièrement que je ne le crois 🙂 Je ne suis pas attelée aux rites mais aux bienfaits d’actes, qu’importe la manière d’y parvenir, c’est çà qui est intéressant, que chacun y accède dans son unicité 🙂 Donc, nous sommes profondément d’accord et il est vrai qu’il est très agréable d’y évoluer ensemble 🙂 Merci infiniment 🙂
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15 juillet 2019 at 10 h 44 min
Quel parcours Kathou!
Chacun le sien et chacun est différent.
Pour ma part j’ai grandi dans une famille entre les deux, le père de mon père était très croyant. J’allais avec lui à la messe. Il était un homme de cœur et vivait sa foi de l’intérieur. Le père de ma mère ne croyait pas, pas une seconde.
J’ai été baptisée, j’allais à la messe le dimanche. Ma mère croyait plus que mon père. Mais chacun donnait de son temps pour la vie de l’église.
Je ne me posais pas de questions.
Je suis rentrée dans l’enseignement privé et j’ai cherché un sens à toutes les horreurs que je voyais autour de moi. Je me suis jetée dans la religion comme dans un bain moussant, doux et agréable. Je priais énormément. J’ai même pensé à rentrer dans les ordres c’est pour dire. Je crois que j’ai aussi perdu pas mal contact avec la réalité à un moment donné. Ma foi était liée au sacrifice et à la douleur – pas très épanouissant!
Puis j’ai eu d’autres questions, plus subtiles peut-être et là ça a été la traversée du désert. La plongée dans les ténèbres. J’ai lu tout ce que je pouvais mais plus j’avançais dans les souterrains, plus je me perdais. La chute vertigineuse. Le noir encore plus noir.
Jusqu’au jour où j’ai arrêté de chercher. J’ai tout lâché. La religion catholique, je ne m’y retrouvais plus. Je suis descendue à l’intérieur de moi, un peu plus souvent. J’ai écris sur mes sensations, ressentis, j’ai commencé à regardé le monde sans filtre. Et un jour j’ai su. Que j’étais revenue chez moi, en moi, que ma vérité était mienne, que Dieu était là, en moi lui aussi. Que le sacré était en tout, pour peu qu’on veuille bien ouvrir nos yeux et notre coeur. J’ai appris l’amour et la compassion, j’ai appris à regarder l’autre et à l’accueillir pour ce qu’il est. Et j’apprends encore…Toujours…
J’ai aussi accueilli mon chemin, mes doutes, mes crises, mes extrêmes, mes peurs. Tout cela fait partie de nous. Tout cela nous a amené là où nous sommes aujourd’hui.
Merci pour ton beau partage.
Je t’embrasse bien fort.
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15 juillet 2019 at 13 h 56 min
Franchement ces témoignages sont magnifiques ! j’adore… c’est incroyable comme chaque chemin est unique et comme ils se rejoignent tous en même temps ! Je n’imaginais pas que tu avais été autant imprégnée de religiosité ( je dis religiosité car du coup, ça me parait beaucoup plus intérieur que » religions » ) mais au final, ça ne m’étonne pas du tout ! Quel beau parcours également Marie. je n’en revient pas ! Mon expérience m’amène à penser, qu’entrer à l’intérieur de soi est la porte vers » dieu » ou la « source » ou » la vie » etc…c’est ce qui mène au divin…Bisous
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16 juillet 2019 at 10 h 28 min
En regardant la taille des commentaires, ca ne m’étonne absolument pas de leur longueur. Ton article est plus qu’intéressant et il est rare que je sois captivé. C’est peut-être car le thème de la spiritualité me parle, mais aussi car ton histoire me fait pensé de près ou de loin à la mienne.
Contrairement à toi, j’ai été élevée dans un univers très religieux et j’ai fais du cathéchisme dès mon plus jeune âge pendant près de 10 ans. Durant toute cette période, j’allais aux cours sans réellement prendre la foi au sérieux. Aller au cathéchisme me plaisait car on parlait de sujets qui me faisaient du bien et puis j’avais la chance de voir quelques amis.
Mais en dehors de ça, je n’avais pas la foi… Je ne comprenais pas comment les gens pouvaient être aussi sur que quelque chose de plus grand existe.
C’est seulement après avoir arrêté le cathé que j’ai commencé à comprendre ma spiritualité.
C’est en me questionnant et en ayant des expériences de toutes sortes que cela se révèle, n’est-ce pas ?
Aujourd’hui, je me pose encore des questions, mais je me rapproche de ma propre religion.
Merci pour ton article inspirant !
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16 juillet 2019 at 22 h 43 min
Merci de ton commentaire Coline. Je crois que tout cela à a voir avec l’intériorité. parfois il m’est arrivée de rencontrer des religieux très inspirés et inspirant mais je crois que ce sont des gens qui vivent profondément leur religiosité et pour lesquelles il ne s’agit pas d’un dogme ou d’une morale lointaine mais bien d’un ressenti profond. Dans ma spiritualité, je me sens sur la même longueur d’onde qu’eux. Il me semble que le divin est à l’intérieur de nous et que tout ceux qui nous font croire qu’i s’agirait de forces extérieurs auxquelles nous devrions nous soumettre nous trompent.Oui ce sont vraiment des expériences personnelles et profonde que parfois nous n’osons pas raconter par peur d’être jugé ou pris pour un malade et pourtant je crois qu’aujourd’hui beaucoup d’entre nous vivent ce type d’expérience et que le moment est venu d’en parler sans tabou…C’est pour ça que j’ai eu envie d’écrire cet article. Ecoutons notre coeur et notre intuition et j’ai l’impression que nous aurons beaucoup de réponses à nos questions. Merci encore pour ton partage, c’est important.
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17 juillet 2019 at 11 h 40 min
Merci à toi ! 🙂
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25 mai 2021 at 11 h 26 min
Bonjour dame d allumer les couleurs,
Merci pour ce très beau témoignage qui fait écho à ce que je vis aussi. Ce que je voudrais partager avec toi, c’est mon interrogation sur comment me mettre au service de la transition. Aurais-tu qqs conseils à me donner, ou du temps pour partager sur cela ?
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25 mai 2021 at 16 h 59 min
Merci. De quelle transition parles-tu ? La transition spirituelle ? Tu vois, j’ai écrit cet article en Juillet 2019 et depuis ai ai ai, une explosion, un tsunami traverse ma vie, donc voila dis moi de quoi tu parles. Merci encore
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