Nous arrivons tant bien que mal à la fin de la 5e semaine de confinement… J’ai envie de vous partager mes belles et moins belles expériences, en vrac…

J’ai choisi la photo d’une carte de l’oracle du Chaman Mystique car je trouve qu’elle correspond parfaitement au moment social actuel. Je vous laisse découvrir pourquoi. Sinon…

J’ai redécouvert mon mini jardin. A vrai dire, je n’y allais jamais en mars, avril ou presque, car il ne fait pas super beau et comme il est au nord-est, pas beaucoup de soleil. Là évidement, besoin d’air oblige, j’ai pris conscience que d’abord en mars, avril le soleil y brille au moins jusqu’a 14H, que contrairement à l’été où l’attaque des moustiques est instantanée dès que tu mets le nez dehors, là y’a juste les petits oiseaux qui gazouillent et le printemps qui prospère, les lilas, la vigne, le poirier en fleur, les petites fleurs bleues dont j’ai oublié le nom, bref, je redécouvre mon jardin en saluant mon arbre au milieu qui prend toute la place et nous fait de l’ombre en été. 

C’est un vrai bonheur pour moi de pratiquer le Qi-quong en regardant des vidéos réalisées par ma prof, dans mon jardin justement, tous les matins. C’est le tonus de ma journée. Habituellement c’est une fois par semaine. Ca me fait un bien fou !  

Ma chambre est devenue mon sanctuaire à moi comme je le disais dans mon dernier article. J’ai tout bougé, transformé mon grand lit futon en canapé pour faire de la place, me suis aménagée un autel avec bougies, statuettes, oracles, bouquins et autres. Il y règne une atmosphère d’espace sacré, j’y suis bien et c’est nouveau pour moi ! 

Le plaisir de rencontrer mon voisin d’en face, un nouveau, au balcon, tous les soirs à 20h.

Puis de rencontrer le silence, être avec moi, ne plus avoir peur de moi… ça c’est une expérience que je développerais… une grande nouveauté aussi ! 

Ecouter de la musique Zen, des bols tibétains. 

Papoter avec mes amis, mieux, plus longtemps, plus essentiel peut-être, même si j’essaie de limiter. Ben ouais, papotage et silence ne font pas bon ménage. 

Apprendre à tirer les cartes oracles en offrant à mes amis des séances par Skype. Non, je ne suis pas devenue voyante, je n’ai jamais été attirée par ce genre de prédictions. En réalité, ce qui m’horripile c’est le côté « j’ai les réponses pour toi ». Je ne crois pas que personne ne détienne nos réponses à part nous-mêmes, mais par contre, j’utilise plutôt ces magnifiques cartes oracles comme support pour se reconnecter à l’essentiel et confirmer ou infirmer une direction, une énergie… J’adore ce mélange d’art, à travers les illustrations, et de spiritualité. Je m’éclate à regarder les vidéos sur les milliers de jeux tous plus beaux les uns que les autres et puis je développe mon intuition. 

J’aime aussi à croire que nous ne sortirons pas les mêmes de cette expérience et que cet état de fait fera avancer notre monde dans une direction humaniste. Et si chacun d’entre nous était en train de découvrir son poste, son agenda, sa signature énergétique ( je reprends les mots d’une amie ) pour les temps futurs, si le sacrifice au travail, en couple et ailleurs se délitait et que chacun découvrait qui il est vraiment et là où il doit être ?

Pour ma part, ça avance bien. Ecriture, oracle, plus proche de la nature et tout cela en relation avec le don aux autres… à suivre…

J’ai aussi découvert que si j’aimais ma chambre, en revanche, vraiment je ne kif pas du tout mon quartier à un kilomètre à la ronde. Y’a rien, ni nature, ni gens, ni commerce même fermé, RAS, des enfilades de rues couvertes de maisons toutes plus moches les unes que les autres… bof ! Et ça me donne bien envie de changer après tout ça et avant autre chose…

Ce qui me manque ? Eh bien pour l’instant, pas grand-chose à vrai dire. Evidemment, voir mes amis, boire un verre en terrasse au soleil, aller manger au resto, mais bon, je peux m’en passer pendant quelques mois… 

La nature me manque. Ma plage, oui, elle me manque, la montagne, les grands espaces… la piscine aussi, marcher, je me sens un peu lourde… et bien sûr mon amour, mon cœur d’ébène, loin, très loin, dans un pays incertain et avec une perspective bien aléatoire sur les ouvertures de frontière à l’international… là oui, j’avoue ma faiblesse. Pourtant, c’est aussi l’occasion de mieux se construire pour mieux se retrouver… La plénitude du manque… comme en parle si bien Christian Bobin. 

Donc dans l’ensemble, j’en reviens à ma première sensation, si la terre avait besoin de ce repos et bien moi aussi. J’aime ce temps à l’arrêt… ce vide… qui laisse remonter ce dont j’ai réellement besoin et non me remplir à tout prix. Depuis le temps que l’on me parle du moment présent, une notion qui restait pour moi assez vaseuse, eh bien je la découvre… Pas le choix, on est au présent, on ne peut rien prévoir, rien anticiper, rien planifier et je crois que secrètement ça me fait un bien fou, ça me rejoint ! Oui, je sens une énergie globale, on est tous dans le même panier du temps présent et on a le choix d’y cueillir de beaux fruits ou non. Habituellement, j’ai tendance à sentir le stress monter en moi quand autour ça se presse, ça s’agite, comme si j’allais être en retard, qu’il faille que je rattrape à tout prix les autres… et bien là, non… je traverse des moments de grande plénitude au cœur de ce vide… pas tout le temps… parfois, « l’après » me questionne, il revient en force… les peurs, les doutes et puis non, merde, j’ai pas envie ! Je veux savourer ce qui est en gestation… laisser la petite fleur pousser en moi, l’arroser, lui faire confiance…

Je sais que le temps reviendra bien assez vite où il faudra remettre en marche la machine, replonger dans le futur et je voudrais être prête, toute belle, toute neuve…

Je sais que ce n’est pas pareil pour tout le monde et je respecte, j’entends les difficultés, les angoisses, les peurs… j’entends le monde trembler… et j’écoute si on me le demande…

Et vous… Ça dit quoi à l’intérieur et à l’extérieur ?